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Jil Caplan // Sur les cendres danser - Le feu de la vie et de la mort.


Pour son neuvième album, le premier en sept ans, c’est avec Émilie Marsh (guitariste de Dani) qu’elle s’est associée pour créer ces 12 titres réjouissants. Si « Animal, animal » le premier single de l’album s’inscrit dans un registre pop-rock évident, « Sur les cendres danser » est un disque très nuancé.



« Tout éteindre », morceau qui ouvre l’album est immédiatement séduisant, mélodique et poétique. On peut souligner sa force rythmique qui produit un contraste fascinant entre la délicatesse des mots et la voix de Jil Caplan. Cette puissance rythmique, presque tribale, on la retrouve dans le morceau « Feu ! », lui aussi lié à la thématique générale de l’album. On a le sentiment qu’il évoque le temps qui détruit tout.


Cette force rythmique, on la retrouve aussi dans « Virginia ». Elle rappelle par certains aspects un rock progressif British qui semble reprendre un second souffle. Si le morceau parait d’abord doux et délicat, son aspect folk-rock apparaît rapidement. Sa thématique est elle aussi liée à la fin, celle de l’autrice Virginia Woolf.

Plus ou moins en sous-texte, les notions de vie et de mort se manifestent régulièrement dans les textes de la chanteuse. Entre tourmente, apaisement et douceur, c’est aussi la personnification des émotions intérieures que l’on perçoit dans sa musique.


Sous un axe différent, celui de voir ses enfants grandir, la chanteuse évoque le temps qui passe avec « Daronne ». Tout comme la pureté de ses sentiments, le style est alors direct, folk et épuré.


« Tu te lasses » rappelle dans sa mélodie le hit de la chanteuse « Tout ce qui nous sépare » dans le sens où le morceau nous donne l’impression d’être en territoire familier et agréable. Un morceau direct, mélodique aux jolis arrangements.


Finalement, la dernière chanson de l’album « Il n’y a rien entre nous » revient au plus important, au sentiment qui dépasse tous les autres malgré sa complexité, son ambiguïté, ses zones d’ombre et de douleur : l’amour.


Les morceaux sont habilement placés dans la Track List de l’album et donnent l’impression de personnifier la complexité des sentiments humains « Être heureux », de l’angoisse à résilience, l’acceptation de ce qu’est la vie « Même Maryline ».


En bref, c’est un album réussi, apaisant, nuancé et subtil, nourri par le feu, celui de la vie et de la mort.


Fred Jurie.


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